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Le coup de vent
Le coup de vent


Le 28 mars 1992, vers 6 heures du soir, la petite Annie Molyneux rentrait chez elle après l'école, seule sur la route de campagne qui menait à la ferme de ses parents, quand elle fut emportée par le vent. Nanard, le fils adolescent des voisins des Molyneux, réparait une clôture dans le champ voisin, à 50 mètres de là, mais il ne remarqua pas l'enfant, qui lui était cachée par une haie. Comme il l'expliqua plus tard aux policiers, il ne la vit qu'une fois déjà enlevée dans les airs, hurlante, prisonnière d'un poing géant qui semblait fait de feuilles tourbillonnantes. Le poing monta dans le ciel et Nanard raconta que le soleil couchant faisait d'Annie une marionnette orange, et puis elle ne fut plus qu'un point noir sur le ciel bleu sombre, et puis la nuit tomba, et Nanard se mit à pleurer.

Les Molyneux étaient connus comme des gens honnêtes et travailleurs, et bien que M. Molyneux eut été un marin dans sa jeunesse et en avait gardé des tatouages et un langage fortement colorés, il n'était pas porté sur la boisson et allait à l'église quand il le fallait. Sa femme, qui était du village, n'était pas causante, mais c'était une bonne personne.

Et pourtant, il était évident qu'ils avaient fait quelque chose de profondément mal. Les vents n'enlevaient pas les enfants des gens par hasard, pas plus que les rivières et les étangs ne les noyaient par plaisir, ni que les incendies ne les brûlaient par envie, ni que la terre ne les ensevelissaient par accident. Il y a toujours une explication souterraine, mais rationnelle, aux actes les plus terribles de la nature. Les Molyneux, par conséquent, ne pouvaient être que coupables, et ils avaient été punis.

Une équipe de la police scientifique fut envoyée sur la ferme, afin de découvrir ce que les Molyneux avaient commis de si terrible, volontairement ou non. Ils analysèrent la rouille sur les outils, à la cherchant du sang, ils échantillonnèrent