Oyonale - Créations 3D et expériences graphiques
Les Z-files : une vie sur le web Les naissances de Z Gravures Zigues-Zagues Après le feu Fenêtres aveugles Une fascination pour les angles Fièvre de cheval Les clefs La grande crue de 1969 Effets miroir La Compagnie du Synchronisme Le Complexe de Z Le collectionneur L'affaire du foulard Traces InZpiraZion L'ombre solitaire Le temple du Nhadim Perturbations Déracinement Les ZoZiaux Un chien Andalou Une fascination pour les courbes La rouille des jours Le fils de Daphurgée Un trou dans le ciel Noyés dans la masse

Le Complexe de Z

Complexe de : désordre de la personnalité dans lequel des aspirations fétichistes pour la normalité ambiante sont combattues en permanence par des pulsions conduisant l'individu à se singulariser à tout prix. Selon Hübermayer, le sujet commence par accumuler les symboles ostensibles de sa conformité sociale, en visant si possible une moyenne décrite le plus souvent comme "honnête" : un mâle occidental atteint du complexe de aura une épouse "discrète et aimante", qui lui fera de "beaux enfants". Le couple vivra "à la campagne, loin de la pollution des villes". Ils auront chacun un travail leur assurant un "revenu décent, voire confortable". Iront en vacances dans des "coins sympas". Feront des "bouffes avec les copains" etc. Ces exemples sont bien sûr relatifs à l'époque et à l'endroit où vit le sujet et n'ont aucune valeur absolue. En même temps que s'installent les objets de la normalité, le sujet se met à les réfuter en se livrant en public à des actes dont la valeur transgressive, d'abord interprétée comme ironique ou excentrique par son environnement social, s'accroît au cours du temps pour culminer dans les cas extrêmes par la destruction violente de ce même environnement. Heureusement, la transgression est le plus souvent sublimée (dans la création, notamment), ou simplement auto-réprimée du fait des contraintes même de la normalité. Pour Hübermeyer, le complexe de est la cause principale de la création artistique et de la criminalité. Il a d'ailleurs vérifié sa théorie sur lui-même, et, après avoir assassiné une partie de sa famille, il s'est fait héberger dans un asile à sécurité renforcée, où il peint avec ses pieds de grandes toiles lettristes, dont le est l'élément central. Malgré les questions de ses collègues psychiatres, il refuse obstinément de révéler l'identité du patient dont l'initiale donne son nom au complexe dont il est l'inventeur.

Gilles Tran © 2001 www.oyonale.com